M. Alj appelle à renforcer la résilience des femmes dans le monde des affaires

12 Décembre 2024
M. Alj appelle à renforcer la résilience des femmes dans le monde des affaires

CGEM, le 10 et 11 Décembre 2024 – La CGEM a organisé, en partenariat avec l’Organisation Internationale des Employeurs (OIE), une rencontre autour du thème « L’Autonomisation des femmes dans le monde des affaires : Briser les barrières et renforcer la résilience ». Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du partenariat historique entre la CGEM et l’OIE sur des thématiques diverses, à l’instar des droits humains, de la lutte contre l’informel, de la responsabilité sociétale ou encore de la représentativité féminine.

L’objectif de cette rencontre est de contribuer à l'effort collectif mondial pour promouvoir l'égalité des genres et offrir davantage d'opportunités aux femmes, y compris l'accès aux marchés, aux réseaux, aux compétences, à la formation, tout en encourageant un changement de mentalités et des comportements transformateurs pour faire progresser l'entrepreneuriat et les carrières professionnelles des femmes.

Dans son allocution d’ouverture, M. Chakib ALJ, Président de la CGEM, a rappelé l’engagement historique de la CGEM et les différentes actions et initiatives menées avec le concours de toutes les parties prenantes, notamment la Commission nationale de gouvernance d’entreprise, la plateforme #Morocco4Diversity, le plaidoyer en faveur d’une représentativité féminine renforcée au sein des instances de gouvernance des entreprises ou encore le label RSE qui permet de distinguer les entreprises. Il a insisté sur l’inclusion des femmes dans l’économie qui n’est pas seulement une affaire de morale, mais bien un levier stratégique de développement pour les nations comme le confirment plusieurs études et rapports.

Mme Jacqueline MUGO, Présidente de l’OIE, a, pour sa part, rappelé que l'autonomisation des femmes reste un enjeu majeur, avec des statistiques qui rappellent l'ampleur du chemin à parcourir. “Il est ainsi essentiel de soutenir les entreprises dirigées par des femmes, qui représentent un levier clé pour le changement. Pour transformer le paysage des femmes entrepreneures, il est également crucial que les institutions financières s'engagent davantage en soutenant les entreprises dirigées par des femmes. Cela inclut l’équipement des entrepreneures avec des compétences numériques, une meilleure littératie financière et des aptitudes en gestion d'entreprise” a-t-elle affirmé.

M. Roberto Suarez-Santos, Secrétaire Générale de l’OIE, a adressé un message aux participants à cette conférence. Ainsi, pour l'IOE, l'égalité des genres est une priorité, et l'organisation croit fermement que l'avancement des opportunités égales pour les femmes dans les affaires et sur le marché du travail est bénéfique pour les entreprises. En 2024, les femmes représentent 42 % de la main-d'œuvre mondiale, et les consommateurs exigent de plus en plus des entreprises qu'elles adoptent une approche inclusive en matière de genre. Les femmes entrepreneures jouent ainsi un rôle clé dans la croissance économique, mais elles continuent de faire face à des défis systémiques. Il s'agit ainsi d'identifier des solutions concrètes pour soutenir les femmes dans leur parcours entrepreneurial, notamment en facilitant l'accès au financement, aux réseaux professionnels, à la formation et aux marchés numériques.

Ces allocutions d’ouverture ont été suivis par une session autour de l’encouragement et la promotion des femmes dans la gestion et les affaires. Mme Saadia SLAOUI BENNANI, Présidente de la Commission RSE & Diversité de la CGEM, a insisté sur la mise en lumière de modèles de réussite accessibles et inspirants. En mettant l'accent sur les performances et les réussites individuelles, plutôt que sur les stéréotypes, nous encourageons une vision plus positive et réaliste de ce que peuvent accomplir les femmes. Ces rôles modèles offrent une source d'inspiration concrète, leur permettant de surmonter les obstacles et de se projeter dans des carrières ambitieuses.

M. Hicham ZOUANAT, Président de la Commission Sociale de la CGEM et Vice-Président Afrique de l’OIE, a insisté sur l’importance économique de l’autonomisation des femmes. Il a rappelé un chiffre parlant : si le monde comptait autant de femmes actives dans l’économie que d’hommes, le PIB global progresserait de 28.000 milliards de dollars d’ici à 2025, selon une étude du McKinsey Global Institute datant de 2015.

De son côté, Mme Bahiya HANOUN, Directrice des Opérations pour le pôle business & management de l’UM6P, a insisté sur l’importance de l'expérience professionnelle des femmes et leurs parcours qui doivent être valorisés pour favoriser une véritable égalité des chances. Les femmes doivent pouvoir accéder aux mêmes opportunités que leurs homologues masculins, notamment dans des secteurs clés tels que les STEM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques), où leur présence reste insuffisante. L'importance des modèles de réussite, en particulier dans des domaines comme l’ingénierie, ne peut être sous-estimée. Ces modèles permettent non seulement d’inspirer, mais aussi de démontrer que les femmes peuvent exceller et occuper des rôles de leadership dans des secteurs traditionnellement dominés par les hommes.

La rencontre, qui s’étale sur deux jours, a connu l’organisation de plusieurs panels thématiques et de workshops visant à explorer des solutions novatrices et à créer un effet d’émulation au niveau mondial et continental. Il s’agit de créer des conditions propices à l'épanouissement des femmes entrepreneures et professionnelles. La CGEM et l’OIE appellent ainsi à un accès accru au financement pour soutenir les projets féminins, à la mise en place de plus d'opportunités de réseautage et à la promotion de l'éducation et du développement des compétences, afin de leur permettre d'accéder à des carrières de leadership et de réussir dans des secteurs clés de l'économie.