Dialogue sur la contribution des entreprises à la lutte contre la pauvreté

28 August 2020

Casablanca, le 25 août 2020 - Le Global Compact des Nations Unies au Maroc et la Commission Entreprise Responsable et Citoyenne de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) ont organisé, mardi 25 août dernier, un atelier virtuel sur le rôle des entreprises dans la lutte contre la pauvreté. Cet atelier, qui a réuni des entreprises de différentes tailles opérant dans divers secteurs, notamment celles disposant du label Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) de la Confédération, a été l’occasion de discuter des approches  pour renforcer la contribution du secteur privé dans  la réduction de la pauvreté.  

 

Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), le taux de vulnérabilité à la pauvreté au Maroc pourrait passer de 17,1% en 2019 à 19,87% en 2020, soit plus de 1 million de personnes additionnelles, et ce du fait de la conjoncture sanitaire et économique actuelle. Ainsi, l’atelier s’inscrit dans le cadre d’une démarche  de responsabilité partagée qui met en évidence l’engagement des entreprises dans un plan de relance économique inclusive et équitable.

 

Lors de cet  atelier, l’outil « l’Empreinte Pauvreté » a été présenté. Il s’agit d’un dispositif d’évaluation développé conjointement avec l’ONG Oxfam, dans l’objectif d’accompagner les entreprises pour atteindre le premier Objectif de Développement Durable (ODD) relatif à l’éradication de la pauvreté. Cet outil permet aux entreprises de mener une évaluation complète de leurs impacts positifs et négatifs sur la pauvreté dans leurs zones d’intervention, leur permettant de mettre en place des plans d’action adaptés. 

 

« Empreinte Pauvreté » propose également une approche multidimensionnelle de l’engagement des entreprises contre la pauvreté qui prend en considération cinq dimensions : la subsistance, le genre et la diversité, la santé et le bien-être, l’autonomisation, la sécurité et la stabilité. Ces cinq aspects  sont alignés à cinq domaines d’interventions des entreprises à savoir les impacts macro-économiques, les chaînes de valeurs, les politiques, les pratiques environnementales, les produits et le marketing.

 

En définitive, il convient de rappeler que la réduction de la pauvreté et l’instauration d’une justice sociale fait partie intégrante de la responsabilité des entreprises puisqu’aucune d’entre elles ne peut fonctionner dans une société défaillante. La lutte contre la pauvreté est donc une priorité nationale et internationale à laquelle les entreprises peuvent contribuer ambitieusement grâce à la mise en place des stratégies et modèles d’affaires durables et responsables.