Madame la Ministre,
Monsieur le Président du Conseil Economique, social et environnemental,
Monsieur le Président de la COP22,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mme Nazhat Khan, Ambassadrice, Chief Négociateur des îles Fdji,
Chers Consœurs et chers Confrères, Présidentes et Présidents
Mesdames et Messieurs,
Soyez les bienvenus à notre Forum « Entreprises Climat Maroc » !
C’est un réel plaisir que d’accueillir une assistance aussi prestigieuse et je remercie tout particulièrement mes consœurs et confrères des patronats qui ont fait le déplacement, pour partager avec nous leur expérience et leurs idées concernant la lutte contre le changement climatique.
Je remercie Mme la Secrétaire d’Etat, Lalla Nezha pour toutes ces annonces.
M. le Président nous seront présents. Nous nous engageons à accompagner la COP23. Le secteur privé est un partenaire engagé et stratégique. And we will be Bula !
La lutte contre le changement climatique sera, tout au long de cette journée, conjuguée au temps et au mode de l’action, et celle de l’entreprise privée en l’occurrence. Nous parlerons bien entendu de l’après COP22, du rôle du secteur privé, du PPP et des contraintes et opportunités climat.
Le temps est à l’action, le temps est à l’urgence. En 2016, le rapport du Forum Économique Mondial a classé le changement climatique au premier rang des risque globaux et parmi les 10 premiers risques financiers.
En moins de deux décennies, le changement climatique est passé d'une question scientifique à environnementale, de sociale à sociétale.
L’entreprise, nous en sommes pleinement conscients et convaincus, est au cœur de la mutation attendue de nos sociétés.
Un partenaire de premier plan, pour contenir l’ampleur du changement climatique et ses impacts attendus.
- C’est le secteur privé qui va mettre en œuvre, sur le terrain, dans ses actions quotidiennes, les engagements des Etats.
- C’est le secteur privé qui subira les contraintes d’atténuation et entreprendra les investissements d’adaptation.
- Mais c’est aussi le secteur privé qui devra transformer ce qui est perçu comme un frein au développement, en opportunité, en levier de croissance à travers l’émergence d’une nouvelle économie verte.
Mais, d’abord et avant tout, le moteur de notre action DOIT ÊTRE NOTRE CONVICTION. Lutter contre le changement climatique n’est pas un luxe, ni une lubie de scientifique.
PROMOUVOIR UNE NOUVELLE SOCIETE A BAS CARBONE, RESILIENTE ET DURABLE SERA NOTRE DEFI ET NOTRE CREDO A LA FOIS.
La réponse envoyée au monde, à travers l'initiative, "We Are Still In" par 902 entreprises, 125 villes, 9 états et 183 universités américaines, soulignant leur engagement à maintenir les objectifs de réduction des émissions de leur pays est un message des plus forts, face à une administration américaine qui a décidé de se désengager de l’Accord de Paris.
Tous les indicateurs montrent que la maitrise du réchauffement climatique à travers une action immédiate, ferme et volontaire, forte et durable est une Urgence !
Dans ce contexte, les Etats sont appelés à considérer les mutations qu'ils doivent opérer pour en finir avec l’ère des combustibles fossiles et mettre en place les conditions d’émergence d’une nouvelle forme d'économie. Le secteur privé est prêt et disposé à collaborer avec les gouvernements en ce sens. Le 16 novembre dernier, à l’initiative de la CGEM, 47 patronats mondiaux ont signé la déclaration de Marrakech, à travers laquelle nous nous engageons à être un partenaire responsable.
Aujourd’hui, le nombre de grandes entreprises et j’en vois quelques-unes présentes avec nous qui ont pris publiquement des engagements climatiques a plus que doublé depuis la COP21. Au total, 471 entreprises représentant une capitalisation boursière de plus de 8 milliards de dollars ont pris plus d'un millier d'engagements ambitieux en faveur de l'action climatique. Elles représentent toutes les régions du monde et tous les secteurs.
Par ailleurs, les entreprises apportent déjà des solutions remarquables et économiquement viables à travers l’innovation et les technologies à la fois en termes de réduction des émissions ou d’adaptation au changement climatique.
Il n’en reste pas moins que - et c’est le cas au Maroc, comme dans plusieurs autres pays - l’entreprise a aujourd’hui besoin d’outils d’accompagnement et de visibilité.
Les politiques d’accompagnements devront concerner :
- La Gouvernance Climat avec la création et l’entretien de canaux permanents de concertations et de synergies entre les secteurs publics et privés.
- La facilitation de l’accès aux nouvelles technologies, à l’innovation et à la finance climat.
- La mise en place de réglementations adaptées et d’incitations économiques.
- La mise en place de formations adaptées aux nouveaux métiers.
Mesdames et Messieurs,
Dans la lutte contre le changement climatique, l’Afrique doit être au centre de nos préoccupations car on va lui demander de faire des efforts d’atténuation alors que notre continent, qui est le plus vulnérable aux effets de ce changement, a surtout besoin d’adaptation.
Les pays africains ont déjà pris des engagements ambitieux sous l’Accord de Paris, et cette tendance devrait se poursuivre à l’avenir.
L’Afrique doit donc apprendre à combiner entre lutte contre le changement climatique et impératifs de développement économique et social :
- En Afrique, 650 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité de manière régulière, alors que le potentiel en énergie solaire, hydraulique et éolien est immense et représente un vivier d’opportunités.
- Mais également, 220 millions de personnes souffrent de malnutrition car le rendement des cultures est très bas, en raison notamment d’un coût de l’énergie qui freine la mécanisation.
Ce handicap, peut-être une opportunité pour peu qu’on aide l’Afrique à construire son avenir industriel en y favorisant l’émergence d’une économie à bas carbone et des projets verts capables de générer des richesses et des emplois locaux.
Pour cela nous avons besoin :
- D’un fort soutien de la communauté internationale et notamment dans l’accès à la finance climat.
· D’une coopération plus accrue entre les gouvernements et les acteurs non étatiques dans plusieurs secteurs clés, notamment l’énergie, l’agriculture et la formation en vue de stimuler l’action climatique.
· D’une nouvelle forme de collaboration entre Patronats africains et ceux du nord, axée notamment sur le transfert de technologies et l’échange d’expériences et le partenariat avec les gouvernements.
C’est le sens de l’engagement pris par la CGEM aujourd’hui qui a constitué, en novembre dernier, le « Marrakech Business Action for Climate » (MBA4Climate) un réseau de patronats mondiaux en faveur du climat (qui compte aujourd’hui presque 50 membres) et qui tiendra une réunion de coordination, ce soir, après le forum.
Notre confédération a également mis en place une stratégie climat pour le secteur privé marocain l’Initiative Entreprises Climat Maroc (IECM) qui vise à aider le secteur privé marocain dans sa mutation, à travers :
1. La sensibilisation sur les risques/opportunités climat pour les entreprises ;
2. La formation ;
3. L’accompagnement d’entreprises pilotes.
La mise en œuvre de cette initiative, dont le programme d’action s’étale sur 5 ans, a démarré en janvier dernier avec un bulletin d’information, des débats sectoriels, des études ainsi qu’un guide climat destinés aux entreprises qui vous sera dévoilé aujourd’hui.
Mesdames et Messieurs
Ce forum, qui émane de notre Initiative climat dans le cadre de la présidence du Maroc de la COP22, vient avec la promesse de permettre aux entreprises d’avoir des réponses concrètes à leurs interrogations sur le changement qu’elles doivent opérer et prendre ainsi la mesure de l’action.
AGISSONS ENSEMBLE POUR CHANGER LE COURS DE L'HISTOIRE.
AGISSONS ENSEMBLE POUR TRANSFORMER LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE EN 4E REVOLUTION INDUSTRIELLE.
Je vous remercie.