IFC et la CGEM, mobilisés pour l’entrepreneuriat des femmes au Maghreb
Casablanca, Maroc, le 27 avril 2018 — IFC, un membre du Groupe de la Banque mondiale, et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) ont organisé aujourd’hui une conférence régionale sur le thème “favoriser la croissance grâce à la participation des femmes à la vie économique au Maghreb”.
Cette rencontre a connu la participation de plusieurs personnalités de renommée internationale issues de la région, de membres de gouvernements, de juristes et d’avocats ainsi que de représentants d’institutions financières et du secteur privé.
La conférence a été marquée par la présentation du nouveau rapport du Groupe de la Banque Mondiale portant sur la thèmatique “les femmes, l’entreprise et le droit”. Ce fut l’occasion pour les experts de mettre l’accent sur les obstacles empêchant les femmes de contribuer pleinement à la croissance et à la prospérité économique du Maghreb.
En effet, malgré un fort taux d’alphabétisation des femmes (72%), la région MENA enregistre de loin le taux de participation féminine le plus bas (16%) et de femmes associées dans une entreprise (23%), tandis que le reste du monde enregistre respectivement 33% et 35%. L’amélioration des systèmes d’éducation et de formation n’a malheureusement pas généré d'opportunités économiques pour les femmes. A noter également que cette région a connu, au cours de ces cinq dernières décennies, le moins de réformes juridiques concernant l'égalité des sexes.
« Il ne peut y avoir de croissance économique sans autonomisation des femmes, » a indiqué Leyla Channawi, Présidente de la Commission Financement des Entreprises de la CGEM. « Les politiques en faveur d’une meilleure intégration des femmes dans l’économie contribuent à l’amélioration de la croissance des pays. »
Cette rencontre a également permis de débattre sur la façon dont les lois impactent les décisions des femmes souhaitant créer et gérer des entreprises ou accéder au marché du travail en Algérie, au Maroc et en Tunisie. Un autre débat a porté sur les moyens par lesquels les banques pourraient s’adresser aux femmes afin de mieux répondre à leurs besoins et améliorer leur accès au crédit.
« Répondre aux besoins croissants des femmes en matière de services financiers n'est pas seulement un impératif moral ; c’est aussi une logique commerciale, car cette démarche permet aux banques de cibler une clientèle délaissée mais rentable, » a déclaré Xavier Reille, Directeur IFC pour la région Maghreb. « Encourager les femmes entrepreneurs aidera à stimuler la croissance économique dans la région. »
Les discussions ont permis d’établir des recommandations de solutions, d'actions politiques et de réformes à même de favoriser la participation des femmes à la vie économique au Maghreb.
Cette conférence a reçu le soutien du Secrétariat d’Etat à l’économie suisse (SECO) et s’inscrit dans le cadre d'un effort plus large d’IFC qui vise à favoriser une meilleure intégration des femmes à la vie économique pour stimuler la croissance dans les pays émergents.
À propos de CGEM
La Confédération Générale des Entreprises du Maroc est le représentant du secteur privé auprès des pouvoirs publics et des institutionnels. Elle s’exprime au nom de ses 88 000 membres directs et affiliés et veille à assurer un environnement économique favorable pour le développement des entreprises.
Depuis sa création en 1947, la CGEM assure la représentation et la promotion des entreprises membres agissant dans différents secteurs et de différentes tailles. Les actions de la CGEM sont fondées sur la crédibilité, l’efficacité et la solidarité envers ses membres.
À propos d’IFC
IFC (Société financière internationale), institution sœur de la Banque mondiale au sein du groupe du même nom, est la plus importante institution internationale d’aide au développement au service du secteur privé dans les pays émergents. Elle collabore avec plus de 2 000 entreprises à travers le monde et consacre son capital, ses compétences et son influence à la création de marchés et d’opportunités dans les zones les plus sensibles de la planète. Au cours de l’exercice financier 2017, les financements à long terme d’IFC dans les pays en développement ont atteint 19,3 milliards de dollars et ont permis de mobiliser les capacités du secteur privé pour aider à mettre fin à la pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. Pour plus d’informations : www.ifc.org.