La présidente de la Confédération Générale des entreprises du Maroc (CGEM), Miriem Bensalah-Chaqroun a appelé, mercredi à Paris, les patronats africains à se mobiliser pour que l’adaptation soit au cœur des négociations lors de la conférence des Nations unies sur le climat (COP22), prévue en novembre prochain à Marrakech.
L’Afrique, qui ne figure pas parmi les grands pollueurs, subit les conséquences du changement climatique et elle est de ce fait un continent vulnérable, a expliqué Mme Bensalah Chaqroun, en marge de sa participation à une journée des patronats africains organisée au siège du patronat français Medef, soulignant l’importance de militer pour accorder à l’adaptation une place de choix dans les solutions proposées pour la lutte contre les effets du changement climatique.
Le rôle des patronats est de porter cette volonté que l’adaptation est fondamentale pour le développement, a-t-elle dit, insistant sur la nécessité d’une gouvernance africaine climat qui permettra la facilitation à l’accès au financement climat, ainsi que les transferts nord-sud et sud-sud.
Elle a aussi appelé à saisir l’opportunité de la COP22 pour présenter des solutions concrètes afin que le secteur privé africain puisse continuer son développement, créer de l’emploi et de la valeur ajoutée dans l’ensemble du continent, le but étant de promouvoir une compétitivité partagée à l’échelon continental.
Mme Bensalah-Chaqroun a en outre indiqué que cette journée a permis de présenter le programme de la CGEM pour la COP 22, plaidant pour une participation active des patronats africains à cette conférence et plus particulièrement à la seconde édition du High Level Business Summit, qui sera organisée le 16 novembre à Marrakech par la confédération.
La rencontre de Paris a été également l’occasion d’échanger sur les opportunités importantes et déterminantes que présente la COP 22 pour pouvoir ancrer ce continent au cœur des préoccupations des négociateurs, a-t-elle poursuivi.
La présidente de la CGEM a, par ailleurs, rappelé que grâce à la vision de SM le Roi Mohammed VI et l’ancrage du Royaume en Afrique, le secteur privé marocain a tissé des liens économiques forts et de plus en plus importants en particulier en Afrique subsaharienne et de l’ouest mais également en Afrique centrale et en Afrique de l’est, notant que le volume de l’investissement direct marocain dans le contient témoigne du savoir-faire du Maroc et de sa volonté de promouvoir davantage la coopération sud-sud.
Elle a, à cet égard, relevé l’importance de partager avec le patronat français, qui a organisé cette rencontre, l’expérience et le savoir-faire marocains acquis en Afrique.