Le magazine "Perspectives Entrepreneurs", édité par la Confédération générale française des petites et moyennes entreprises (CGPME) a consacré dans sons son dernier numéro du mois de mai un reportage sur les réalisations grandioses accomplies dans les provinces du Sud du Royaume.
Dans un long article intitulé "les promesses du grand Sud", le mensuel, relève que de Dakhla à Laâyoune, le Sahara marocain se tourne vers les investisseurs privés, notant que les éléments naturels, domptés à coup de subsides publics, constituent aujourd'hui sa chance, tout comme sa situation géographique, contiguë des grands marchés africains.
La décision de réaliser le futur grand port des provinces marocaines du Sud a été prise en 2013, rappelle la publication, faisant savoir que le ministère de l'Equipement, du Transport et de la Logistique vient de lancer l'appel d'offres pour les études de faisabilité de ce projet d'envergure, dont le l'endroit retenu est le petit village de pêcheurs d'Intereft au nord de Dakhla.
A horizon 2030, ce port en eaux profondes, adossé à un terre-plein de deux mille hectares et à une zone franche, y accueillera les porte-conteneurs géants des lignes régulières et la flotte de pêche basée à Dakhla (134 chalutiers hauturiers), selon la publication.
Rappelant, par ailleurs que le New York Times avait classé Dakhla parmi les vingt meilleures destinations touristiques au monde, l'auteur du reportage indique que la ville, aux confins de l'océan et du désert, offre un avant-goût de la transformation qui s'esquisse au Sahara marocain.
Sur un autre registre, le magazine note que l'aéroport international de Dakhla est passé de 3 vols quotidiens en 2012 à 7 actuellement, avec 300.000 passagers par an, précisant que son trafic enfle au rythme de 25 pc par an et que la Royal Air Maroc étudie un vol direct Paris-Dakhla, qui sera lancé à partir d'Orly en septembre prochain.
Le groupe BNP Paribas a inauguré fin mars sa première agence commerciale à Dakhla et aux portes de la ville, l'agence de gestion de l'eau s'emploie à doubler ses capacités, relève la publication, notant que dans quelques mois, les puits, stations de traitement et réservoirs associés seront dimensionnés pour approvisionner l'équivalent d'une ville de 230.000 habitants.
Les nouveaux projets dans les provinces du Sud du Royaume bénéficient d'un régime fiscal dérogatoire très avantageux, poursuit l'auteur du reportage, précisant que des sociétés françaises sont actives dans une soixantaine de projets.
Mettant en avant le dynamisme économique de la région Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra, qui attire les investisseurs du monde entier, le magazine français rappelle que la CGEM avait convié, sur place en mars dernier, 300 investisseurs nationaux, qui ont identifié une soixantaine de projets dans les secteurs de l'agro-industrie, du transport, du commerce, de la distribution, de l'énergie, de l'industrie, du BTP, de la pêche, de la santé, des services et de l'immobilier.
Et de conclure que le Maroc cherche à se classer en tête des investisseurs actifs en Afrique et ambitionne de faire de son territoire la plaque tournante des opérateurs économiques étrangers intéressés par l'immense marché prometteur du Continent. (MAP)