Une délégation d'hommes d’affaires béninois a tenu, mercredi au siège de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) à Casablanca, une séance de travail avec le patronat marocain axée sur les opportunités d’investissement au bénin et dans le Royaume et le renforcement des relations économiques bilatérales.
Dans une allocution à cette occasion, la présidente de la CGEM, Mme Miriem Bensalah Chaqroun a assuré que la Confédération a à cœur de construire des relations économiques solides entre le Maroc et le Bénin, eu égard aux atouts dont disposent les deux pays.
"Ce développement, nous devons le chercher dans les complémentarités qui pourraient exister entre nos économies et qui sont autant de ponts que nous pouvons jeter pour construire des partenariats industriels fructueux", a-t-elle dit, déplorant la faiblesse des liens économiques entre les deux parties, alors que les deux pays ont un grand potentiel à exploiter.
Evoquant les atouts du Maroc, Mme Chaqroun a rappelé qu’au cours de la dernière décennie, le Royaume a opéré de nombreux choix stratégiques visant le développement de son attractivité économique. Le pays s'est ainsi doté de stratégies sectorielles ambitieuses en modernisant des secteurs traditionnels comme l’agriculture, la pêche ou encore les mines et en pariant sur des secteurs innovants tels que l’industrie automobile, l'aéronautique, les énergies renouvelables, la logistique et les services.
Aujourd’hui, l’environnement macroéconomique du Maroc s’est largement amélioré. En effet, le pays connaît un taux de croissance plus soutenu et moins irrégulier, une plus grande diversification de l’économie et une politique monétaire et budgétaire stable.
Par ailleurs, le Maroc a signé des accords de libre-échange avec 55 pays, dont l’Union Européenne, les Etats-Unis, les pays arabes, les Emirats Arabes Unies et la Turquie. "Nous avons également intensifié nos relations avec l’Afrique, où nos entreprises sont aujourd’hui des champions régionaux dans la finance, l’assurance, les télécoms, le BTP, l’agroalimentaire et bien d’autres domaines et nous sommes devenus un véritable hub vers les pays d’Afrique subsaharienne", s’est-elle réjouie.
Le résultat de cette politique est que le Maroc est cité comme modèle de réussite dans plusieurs domaines et notamment l’automobile, l’aéronautique et l’électronique. Ainsi, ce n’est pas pour rien que des géants comme Renault, PSA, Boing, Airbus, Safran, Yazaki, Delphi, Sumitomo, Mitsubishi ont investi dans le Royaume, relève-t-elle.
Et la présidente de la CGEM de faire remarquer qu’en matière d’énergie, le Maroc s’est positionné avec des plans très ambitieux sur le solaire et l’éolien et prévoit de porter, en 2030, la part des renouvelables dans le mix électrique à 52 pc.
"Nous sommes déjà à près de 900 MW de capacité éolienne opérationnels et nous sommes en train de construire la plus grande ferme solaire au monde", retient-elle, notant que de son côté, le Bénin connaît également des changements structurants et sa croissance a été dynamique ces dernières années, son inflation maîtrisée en 2015 et un secteur agricole en cours de diversification et de modernisation.
Elle a saisi cette occasion pour rappeler que la CGEM est la principale association d’hommes d’affaires du Maroc, puisqu’elle compte 88.000 membres, emploient 2,9 millions de personnes et participent à hauteur de 55 pc au PIB du Royaume.
La CGEM, dit-elle, c’est également 31 fédérations sectorielles couvrant toutes les branches économiques, 24 commissions thématiques transversales dédiées à des questions telles que l’emploi, la fiscalité, l’investissement, la compétitivité, la formation ou autres, outre des représentations régionales à travers tout le territoire du pays.
De leur côté, l’ambassadeur du Bénin à Rabat, Dagnon Serge et le chef de la délégation béninoise, Borna Claude, ont mis en exergue l’importance de cette visite qui, disent-ils, s’inscrit dans le cadre des préparatifs de la prochaine visite du président du Bénin, Patrice Talon, dans le Royaume, ainsi que pour la consolidation des relations bilatérales.
Les discussions entre les hommes d’affaires marocains et béninois ont également porté sur les atouts économiques indéniables dont dispose le Bénin, particulièrement en matière agricole et des infrastructures. Le chef de la délégation béninoise a, à ce propos, rappelé la mise en place par le Gouvernement du Bénin du Guichet Unique comme moyen pour faciliter la création d’entreprises et promouvoir les investissements.
La délégation béninoise est composée de représentants de plusieurs départements, dont la présidence de la République, le ministère des Affaires Etrangères, celui de l’Industrie, les énergies renouvelables, les chambres de commerce et les agences de développement des exportations et du tourisme.