La CGEM a participé aux journées d’études organisées les 17 et 18 décembre 2014 à l’Institut de Police de Kenitra, sur une initiative de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN). Autour du thème "l'intelligence économique : nouvelle approche culturelle pour un monde en changement"
Les participants à cette journée d’études organisée à l’initiative de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) ont souligné l'importance stratégique de l’intelligence économique pour relever le défis de la compétitivité et assurer le développement des entreprises et des institutions nationales.
Dans une allocution à l'ouverture de cette, le ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, Cherki Drais a souligné que cette rencontre aborde un défi fondamental pour l'ensemble des Etats et des sociétés, au vu des risques grandissants d'espionnage économique, industriel et politique. Il a relevé que l'intelligence économique en tant qu’instrument pour le développement de la compétitivité et l'efficacité de l’entreprise nationale vise à jeter les bases d'un système de sécurisation des données relatives aux secteurs économiques vitaux, notamment industriel et technologique.
Après avoir rappelé les différentes visites du Souverain dans plusieurs pays africains qui ont donné un nouvel élan à la diplomatie économique, M. Nacer Bourita secrétaire général du ministère des affaires étrangères et de la coopération a relevé que l'intelligence économique constitue désormais l'un des piliers essentiels de la diplomatie marocaine, faisant référence aux expériences et acquis accumulés par le Maroc dans ce domaine.
Pour sa part, le directeur de la DGNS, Bouchaïb Rmail, a fait savoir que l’intelligence économique et la nécessité d'une nouvelle approche culturelle pour comprendre et accompagner les mutations au niveau mondial revêtent une importance exceptionnelle à l'heure actuelle, notant que réussir la compétitivité économique passe par le contrôle de l'information, devenue un facteur d'une valeur ajoutée inestimable.
Et M. Rmail de souligner que l'espionnage économique est désormais une réalité indiscutable dans le sillage des guerres économiques actuelles et des conflits économiques entre pays ainsi qu'au niveau des secteurs sensibles tels que l'armement, le transport aérien ou l'énergie.
Mme Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a estimé à son tour, que si l'accès à l'information économique permet de créer des opportunités, l'intelligence économique vise la gestion intelligente et efficiente de l'information le but étant de réussir à anticiper les concurrents, soulignant que la mise en place d'un système d'intelligence économique et de veille économique nationale ou territoriale requiert le déploiement d'importants efforts pour fournir les moyens matériaux et former les ressources humaines nécessaires outre la collecte des informations pour les traiter, les analyser, les publier et les protéger.
Elle a appelé en ce sens à conjuguer les efforts de tous les acteurs non seulement pour anticiper la compétitivité à l'avenir, mais aussi pour "éviter qu'elle mette en péril notre présent", mettant en exergue la nécessité de mettre en place un plan intégral d'intelligence économique avec la participation du secteur privé, des ministères, des ambassades et des organisations de la société civile.