Comme vous le savez, la loi 97.15 relative à l’exercice du droit de grève a été adoptée hier. Il s’agit d’une loi que les entreprises marocaines attendaient depuis plus de 60 ans. Sa promulgation marque ainsi un tournant dans l’histoire du dialogue social du Maroc.
Doter notre pays d’un cadre juridique clair et équilibré sur l’exercice du droit de grève était une priorité majeure de notre mandat à la Présidence de la CGEM. L’ensemble des composantes de la Confédération (fédérations, CGEM régions, commissions et groupe parlementaire) se sont fortement mobilisées sur ce sujet depuis la signature de l’accord social de 2022, et je profite de cette occasion pour les féliciter et les remercier pour leur travail et leur persévérance.
Le texte qui a été adopté est équilibré : Il garantit d’une part l’exercice légitime du droit de grève des salariés et d’autre part, la liberté de travail à travers des règles claires pour protéger les non-grévistes, les employeurs et l’entreprise. Il offre, par ailleurs, un cadre propice à la résolution pacifique et concertée des différends qui peuvent survenir dans la vie d’une entreprise.
Cette loi contribuera résolument à améliorer l’environnement des affaires au sein de notre pays, à consolider la confiance des investisseurs nationaux et internationaux et à renforcer la compétitivité de toutes les entreprises, notamment les TPME. Si cette promulgation représente une avancée historique, notre engagement et détermination pour poursuivre l’amélioration de l’environnement économique resteront forts et constants.
En effet, les accords sociaux tripartites signés en 2022 et en 2024, prévoient d’autres réformes tout aussi structurantes, et il faut rappeler que le secteur privé a toujours respecté les engagements qu’il a pris dans le cadre de ces accords. Nous allons donc poursuivre cette dynamique de réformes avec la même détermination et le même esprit de concertation, en faveur d’un cadre législatif qui soutient durablement le développement économique et social de notre pays.
Dans ce sens, nous sommes pleinement mobilisés pour la révision juridique et institutionnelle du cadre de la formation professionnelle et la modernisation du code du travail. Ces deux réformes sont essentielles pour accompagner la montée en gamme de notre tissu entrepreneurial et mieux répondre aux réalités du marché de l’emploi.
Vous pouvez compter sur la CGEM pour continuer à porter les enjeux du secteur privé national, notamment ceux de la TPME, et à œuvrer pour libérer les énergies en faveur de la stimulation de l’investissement, de la création d’emploi et du renforcement de la compétitivité de nos entreprises et de notre économie.
Bien à vous,
Chakib ALJ
Président