La CGEM a organisé, lundi 23 février 2015, une rencontre avec M. Abdelaâdim GUERROUJ, Ministre Délégué chargé de la Formation Professionnelle sous le thème « PME : Fin du dysfonctionnement chronique des mécanismes des Contrats Spéciaux de Formation (CSF) ».
Ouvrant les travaux, la Présidente de la CGEM, Miriem Bensalah-Chaqroun, a indiqué que cette rencontre représente pour la CGEM l'aboutissement d'un processus réussi. Selon Mme Bensalah-Chaqroun, « ce résultat est à mettre à l'actif d'un partenariat public-privé que je pourrais qualifier d'exemplaire où l'intérêt de l'entreprise et celui de l'Etat ont convergé dans le but de faire accéder la PME marocaine à la formation ».
En effet, la formation continue en cours d'emploi représente une nécessité vitale pour l'amélioration de la compétitivité de l'entreprise, de l'employabilité des salariés et pour le soutien de la cohésion sociale, a-t-elle précisé.
Pendant de longues années, les CSF et les GIAC ont connu un dysfonctionnement chronique. En l'absence de ces deux instruments, la TPME était privée de mécanismes d'anticipation et d'évaluation de l'impact des changements sur les métiers et compétences. Le résultat a été sans appel : pas de formation pour les entreprises et une dégradation des compétences et de la compétitivité de l'entreprise.
Mme Bensalah a rappelé que la CGEM a inscrit en priorité de son action, le chantier de la réforme de la Formation continue en cours d'emploi, soulignant qu'aujourd'hui, la réforme enclenchée et adoptée se matérialise par la redynamisation de la formation en cours d'emploi au travers de mesures souples et fluides, un accès facilité au remboursement des frais de formation engagés et la mise en œuvre du tiers payant, la mise en œuvre de mécanismes de prospective sectoriel, régional et territorial indispensables pour un pilotage efficient.
La CGEM a le soutien du programme américain, le Millennium Challenge Corporation (MCC) pour financer la mise en place des Observatoires du marché du travail et les Observatoires régionaux et de branches.
De son côté, le ministre délégué auprès du ministre de l'Education Nationale et de la Formation Professionnelle, M. Abdelaadim El Guerrouj a indiqué que « la réforme des contrats spéciaux de formation ambitionne l'amélioration de la productivité et de la compétitivité de l'entreprise, notamment la très petite et la moyenne entreprise (TPE/PME) et partant l'économie nationale.
M. Guerrouj a souligné la nécessité de canaliser les efforts de tous pour la mise en œuvre effective et rapide des mesures de cette réforme, rappelant que 38 mesures sont concrétisées dans le cadre des deux avenants aux manuels de procédures des CSF et des Groupements interprofessionnels d'aide au Conseil (GIAC).
Ainsi, un plan de mise en œuvre a été adopté et des mesures concrètes et des échéanciers précis de mise en œuvre ont été arrêtés en parfaite concertation dans le cadre de la gouvernance tripartie du système en vue d'augmenter le nombre d'entreprises et de salariés bénéficiaires, à travers des procédures efficaces et souples.
Ce plan de mise en œuvre porte essentiellement sur la dynamisation des activités d'information et de sensibilisation des entreprises menées par les GIAC, la mise en place d'un système d'assurance qualité des études sectorielles et du processus d'identification des besoins en compétences des branches professionnelles, le développement de la plateforme E-CSF, l'élargissement de l'opération de qualification des organismes de conseil et de formation, l'élaboration de la cartographie des risques et la réalisation du contrôle des actions financées par les CSF.
A cet effet, un bilan d'étape sera opéré mi-juillet 2015 pour évaluer la mise en œuvre de la réforme au regard des résultats enregistrés par les GIAC et les CSF et de l'impact des actions d'information et de sensibilisation menées au profit des entreprises notamment les PME/TPE.
Selon le ministre délégué, seul 7 % des salariés profitent des instruments de formation continue et 1,2 % des entreprises en profitent, soulignant que la réforme a porté sur toutes les procédures pour pouvoir dynamiser ces instruments à travers la simplification et la fluidification des procédures de financement des formations individuelles au profit des TPME et la mise en place d'une plateforme d'échange électronique.
Pour sa part, le directeur général de l'OFPPT, Larbi Bencheikh, a souligné que le partenariat entre les secteurs public et privé a pour objectif d'accompagner les PME/PMI qui constitue 95 % du tissu économique national pour qu'elles soit compétitives et accompagnent les progrès importants que connait le pays.
La mise à niveau de l'entreprise est plus particulièrement de PME/PMI passe par la mise à niveau des salariés, d'où la nécessité de développer un programme de formation continue destiné à l'ensemble des salariés des différents secteurs de l'économie nationale
Les attentes de ce programme sont énormes étant donné que le taux de pénétrations de PME/PMI reste très faible, ne dépassant guère 2 pc, notant que cette rencontre marque le dénouement tant attendu pour le système de financement de la formation en cours d'emploi, grâce à une réforme qui consacre les principes de dialogue, de la concertation et du partenariat au service de la promotion de l'élément humain et de compétitivité de l'entreprise marocaine.