Dans le cadre de son cycle de rencontres mensuelles « Progrès Economique et Social », visant à informer et sensibiliser les entreprises des questions sociales, la Commission Emploi et Relations Sociales de la CGEM, a organisé sa quatrième conférence le mercredi 18 février 2015 à 17h00 au siège de la Confédération.
Après Abdeslam SEDDIKI, Ministre de l’Emploi et des Affaires Sociales, Saïd AHMIDOUCH, Directeur Général de la CNSS et Abdelaâdim GUERROUJ, Ministre Délégué chargé de la Formation Professionnelle, « Progrès Economique et Social » a reçu El Miloudi EL MOKHAREK, Secrétaire Général de l’Union Marocaine du Travail, pour débattre du thème : « Quel Modèle Social pour une compétitivité durable et un travail décent ? ».
Interpellé, devant un parterre de patrons, par le président de la Commission Emploi et relations sociales de la CGEM, Jamal Belahrach, sur les grèves jugées trop nombreuses par certains patrons ou encore sur les relations entre syndicats et gouvernement, El Miloudi EL MOKHAREK s’est voulu rassurant : « Nous ne considérons pas les employeurs comme des adversaires mais comme des partenaires ». Alliés, notamment, pour lutter contre l’informel ou à plus brève échéance organiser les élections professionnelles.
Concernant le dialogue social tripartite qui a repris le 10 février, entre syndicats de travailleurs et gouvernement, mais sans la CGEM, le Secrétaire Général de l’UMT a indiqué, sur un air positif, que sa centrale a proposé quatre commissions technique pour travailler sur les réformes (retraite, liberté syndicale, amélioration des revenus et dialogue sectoriel). Des commissions déjà mises en place, dont les premières réunions se tiendront avant la fin du mois courant.
Cette rencontre était aussi l’occasion pour le N°1 de l’UMT de revenir sur le droit de grève, étant donné qu’elle se tenait justement lors de la journée internationale du droit de grève. Ce droit est garanti par la Constitution mais attend toujours d’être complété par une loi organique et ce, depuis la première constitution marocaine de 1962. Et si, en octobre 2014, le ministre de l’Emploi Abdeslam Seddiki avait annoncé, toujours dans le cadre du cycle « Progrès Economique et Social » de la CGEM, que le projet de loi serait dans le circuit législatif avant 2015, il n’en est rien.
El Miloudi EL MOKHAREK a défendu une loi « pour renforcer ce droit constitutionnel, mais pas pour le restreindre » réaffirmant que la grève était « l’unique arme que détiennent les salariés pour défendre leurs droits ». Il a notamment réagi . Le syndicaliste a annoncé avoir étudié la réflexion de la Confédération et que des observations seront émises incessamment à sa Commission Emploi et Relations Sociales.