Visite d’une délégation ghanéenne Présidée par la Ministre des Affaires Etrangères

13 Février 2015

Madame la Ministre des Affaires Etrangères et de l'Intégration Régionale ;

Madame la Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts Créatifs ;

Monsieur le Vice-ministre du Commerce et de l'Industrie ;

Mesdames et Messieurs ;

Je voudrais, au nom de la CGEM et des entreprises marocaines que je représente,  souhaiter la bienvenue à l’honorable assistance, nos frères ghanéens, qui ont fait le déplacement au Maroc et plus particulièrement à la CGEM.

Permettez-moi, tout d’abord de vous présenter brièvement la CGEM :

Nous sommes la première organisation d’entrepreneurs du Maroc, qui compte près de 44.000 membres directs et indirects, représentants tous les secteurs d'activités économiques, à travers nos 31 fédérations sectorielles et implantée dans 11 régions du Royaume.

La CGEM est aujourd'hui l'unique interlocuteur des pouvoirs publics pour toutes les questions relatives à la politique économique et la réglementation. Ses 22 commissions thématiques sont partie prenante de plusieurs chantiers de réformes et plans d'actions, que ce soit en matière économique, sociale, juridique ou fiscale.

La CGEM est également engagée dans une relation bipartite directe avec les principaux syndicats du pays auquel nous lie un pacte social qui nous permet d'agir dans un cadre de responsabilité sociale et de compétitivité durable avec un crédo clair et affiché : droit au travail et liberté syndicale.

Enfin, la CGEM est également un acteur clé dans la diplomatie économique et particulièrement en Afrique où nous avons organisé plusieurs forums et rencontres économiques permettant à nos membres de nouer des partenariats fructueux avec leurs homologues. 

Il est vrai que, jusqu’à présent, le contact n’a pas encore été établi avec notre homologue ghanéen, mais je pense que la rencontre d’aujourd’hui nous permettra de jeter les bases d’une étroite collaboration en vue d’accompagner les entreprises marocaines et Ghanéennes dans un projet de développement commun.

Et nous avons grandement besoin d’approfondir nos liens économiques : les relations diplomatiques entre le Royaume du Maroc et la République du Ghana ont été établies en 1960, des accords de coopération signés dans plusieurs domaines, mais malheureusement, le commerce bilatéral entre le Maroc et le Ghana demeure faible par rapport à son potentiel.

Aujourd'hui, mon souhait, et celui des opérateurs économiques que je représente, est que nous allions plus loin que la centaine de millions d’euros échangés entre nos deux pays.

La République du Ghana, qui compte plus de 25 millions d’habitant est aujourd'hui une nation qui a pu réduire de façon significative la pauvreté et d’autre part, parmi les pays en voie d’émergence avec un taux de croissance annuel moyen qui avoisine 6%.

C’est un pays qui figure parmi les trois premiers partenaires commerciaux du Maroc au sein de la Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Mesdames et Messieurs,

Nous devons passer à un autre stade de proximité économique, celui de la création de valeur ajoutée partagée, d'investissements qui puissent créer des emplois locaux.

Ainsi, il faut lever les barrières à l’investissement en créant un environnement qui favorise l’intensification de nos échanges à travers un cadre juridique favorable notamment par l’annulation de la double taxation entre nos deux pays ainsi que la mise en œuvre effective de l’accord signé en 2005 relatif à la promotion et à la protection des investissements.

Les entreprises marocaines peuvent participer à cet de l’économie Ghanéenne et mettre en place les conditions de création de valeur ajoutée locale. BTP, infrastructures, immobilier, finance, agroalimentaire, télécommunications et bien d'autres, sont des domaines où les opérateurs marocains ont acquis une expertise prouvée en Afrique et sont même devenus des opérateurs à l'échelle régionale.

Au-delà des biens et services, le Maroc ambitionne également d’apporter son savoir-faire en matière d’électrification, d’accès à l’eau potable, de construction des barrages, d’infrastructures routières et ferroviaires, de télécommunications et de nouvelles technologies.

Par ailleurs, l’intensification de nos échanges commerciaux ne peut se faire qu’avec un assouplissement des régimes commerciaux, la suppression des mesures non tarifaires et la simplification des régimes fiscaux entre nos deux pays, qui sont de nature à augmenter les coûts de transaction afférents aux échanges extérieurs, avec un effet négatif sur la compétitivité de nos économies.

Outre les facteurs tarifaires et non-tarifaires, des problèmes structurels liés notamment à la connectivité limitent l’expansion de nos relations commerciales.

Je plaide en faveur des efforts soutenus des pouvoirs publics et aussi une implication permanente de nos deux communautés d’affaires pour lancer une dynamique qui favorisent la concrétisation de nouveaux partenariats.

Je vous remercie pour votre attention.