La vice-premier ministre du Québec, Lise Thériault, a plaidé, vendredi à Casablanca, pour la promotion de l'Entrepreneuriat social féminin et le renforcement de la participation active des femmes dans les organes de décision des entreprises.

Mme Thériault, en visite de travail au Maroc à la tête d’une délégation économique féminine, a déclaré à la presse à l’issue d’une entrevue avec Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), que la contribution de la femme dans la vie économique est vitale pour le développement.

Elle a, à cette occasion, fait part de l'enthousiasme de son pays de mettre à la disposition du Maroc son expérience pionnière dans le domaine de l'entrepreneuriat féminin, particulièrement en ce qui concerne l’accompagnement des entreprises féminines.

Se félicitant de la qualité des relations d'amitié liant le Maroc et le Québec et le niveau de la coopération bilatérale, Mme Thériault, par ailleurs ministre responsable des Petites et moyennes entreprises, de l’Allègement réglementaire et du Développement économique régional, a salué la bonne intégration et la forte présence de la communauté marocaine au Québec.

De son côté, Mme Bensalah-Chaqroun a indiqué dans une déclaration similaire que cette rencontre a été l’occasion d’examiner les moyens permettant de renforcer la coopération entre le Maroc et le Québec dans le domaine de l’entrepreneuriat féminin, à travers notamment la création d’entreprises féminines communes entre les deux pays.

"J’ai été particulièrement ravie de constater que le Canada s’est classé 2e pays le plus favorable à l’entreprenariat féminin au monde, par l’index mondial éponyme (…) et je ne doute point qu’un partage d’expériences avec l’Etat du Québec nous serait d’un grand apport", a-t-elle dit, notant que la CGEM peut jouer un rôle important dans l’amélioration de la situation de la femmes au Maroc.

L’entrepreneuriat féminin a besoin d’être soutenu par les Etats et la société civile, a insisté la chef du patronat marocain, faisant constater que la femme représente la moitié des forces vives au Maroc.

"10% des entreprises uniquement sont créées et gérées par des femmes au Maroc et ce sont souvent des TPE", a-t-elle déploré, ajoutant que plusieurs facteurs expliquent ce constat, notamment le manque de culture entrepreneuriale combiné au fait que la femme place souvent sa carrière au 2e rang de ses priorités, après sa famille.

Selon la CGEM, cette rencontre intervient dans le cadre de la dynamisation des relations économiques et d’affaires entre le Maroc et le Québec, notamment en ce qui concerne la promotion du rôle de la femme dans le milieu des affaires.

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