Casablanca, le 27 mars 2018 – La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) et le Conseil chinois pour le développement du commerce international (CCPIT) ont signé, mardi à Casablanca, un mémorandum d’entente pour la mise en place du Conseil d’affaires de la route de la soie. 
 
Cette convention a été signée par le vice-président Général de la CGEM, Faiçal Mekouar, et le président de CCPIT, Jiang Zengwei, en marge des travaux du Forum Maroc-Chine, auxquels prennent par une importante délégation d’Hommes d’Affaires chinois et un grand nombre d’entrepreneurs marocains. 
 
Ce Conseil se veut être une "plateforme pour les secteurs industriels et commerciaux des deux pays en leur fournissant des informations sur les opportunités d'investissement et en les aidant à surmonter les problèmes qui freinent la coopération commerciale au niveau international". 
 
Il est également question d’échanges permanents d’informations actualisées sur la situation économique des deux pays, les évolutions réglementaires, les données commerciales, les politiques industrielles et commerciales.
 
La CGEM et le CCPIT s’engagent dans le cadre de cette convention à mettre en place les mécanismes nécessaires à l’organisation de rencontres régulières dont le but d’examiner et évaluer la coopération entre les différents pays. Les deux parties s’engagent à encourager les entreprises nationales à participer aux dialogues industriels, à renforcer la coopération et à la consultation dans le cadre des mécanismes multilatéraux pertinents dans lesquels les deux parties sont représentées. 
 
Ils s’engagent également à promouvoir la collaboration et les échanges en matière de services juridiques commerciaux, à aider les milieux d'affaires à mieux comprendre l'environnement, les lois et les règlements nationaux en matière de commerce et d'investissement.
 
Dans son allocution, M. Mekouar a souligné que la présence du Président du CCPIT à ce Forum, est "un signal fort que nous mesurons, à sa juste valeur. Il traduit une volonté de construire entre la Chine et le Maroc, un véritable partenariat industriel, dont les jalons ont été posés il y a 3 ans".
 
Pour une série de raisons "nous ne partons pas d’une page blanche et il suffit de constater l’augmentation de 50% du volume commercial bilatéral au cours des trois dernières années. Les exportations marocaines vers la Chine ont augmenté de plus de 70%, classant la Chine le 4ème partenaire du Maroc", a-t-il fait observer. M. Mekouar a estimé qu'"il est évident que le partenariat industriel entre les deux pays, que nous appelons de nos vœux, est déjà une réalité, mais nous voulons faire en sorte qu’il soit porteur d’une dynamique pour nos PME et TPE et de la naissance d’écosystèmes ou les petites entreprises Chinoises et Marocaines co-investissent pour fournir les grands donneurs d’ordre".
 
"Pour cela, je pense qu’il faut appréhender le Maroc non pas comme un marché de 35 millions de consommateurs, mais plutôt comme un carrefour entre plusieurs marchés qui représentent aujourd’hui 1 milliards de consommateurs", a-t-il ajouté. Pour sa part, M. Zengwei a réaffirmé la détermination de son pays à aider le Maroc pour assurer son développement économique à travers notamment l’accroissement des investissements dans divers secteurs d’activité économique.
 
M. Zengwei a notamment énuméré une série de secteurs où les deux pays peuvent renforcer la coopération allant de l’industrie aux infrastructures en passant pas les services notamment le tourisme.
 
 
De son côté, Abderrahim EL HAFIDI, Secrétaire Général du Département de l'Energie et des Mines, a mis l’accent sur la politique du Maroc dans le secteur énergétique et ses efforts en matière du développement des énergies renouvelables et du secteur minier.
 
le Maroc s’est fixé pour l’horizon 2020 des objectifs ambitieux dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, a-t-il souligné, rappelant que d’ici 2030, la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité devrait passer à environ 52 % de la capacité installée et l’efficacité énergétique être améliorée de 12 % d’ici 2020. 
 
Pour réaliser ces objectifs, le Maroc prévoit de développer l’énergie solaire, éolienne et hydroélectrique. Le développement des énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficacité énergétique ont été confiés à différentes institutions, notamment à l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), à l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) et à la Société d’investissements énergétiques (SIE), a-t-il ajouté, appelant le secteur privé des deux pays à saisir les opportunités qu’offre ce secteur.
 
Outre la signature de la convention entre la CGEM et le CCPIT, ce Forum est marqué par une série de rencontres B2B.
 
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